On voit de nombreuses entreprises réorienter leur politique managériale pour prendre le chemin d’une gestion plus consultative des avis, des attentes et des solutions de leurs employés. Décathlon ou encore Monoprix adoptent des opérations managériales qui tiennent du management participatif. Qu’est-ce que c’est, et quels sont les avantages de cette nouvelle approche de l’encadrement des équipes ?
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Le management participatif : remettre en cause les habitudes
Révolutionnaire, le management participatif conserve des objectifs classiques : accroître la productivité individuelle et la performance des entreprises. En revanche, c’est une méthode innovante qui consiste à impliquer les salariés dans les processus de prise de décision et de résolution des problèmes qui concernent leur service ou leur entreprise dans sa globalité.
Le concept de base du management participatif, c’est que les personnes les plus directement touchées par un problème sont les mieux à même de le résoudre. La direction n’intervenant alors qu’en dernier recours, si la situation requiert de prendre des décisions qui ont des impacts au niveau structurel et/ ou global pour la société.
À ce titre, le management participatif nécessite de développer des relations de proximité cultivées sur le long-terme entre un manager et les membres de ses équipes. Il les contraint à instaurer des dialogues participatifs et de fonder leurs stratégies de performance sur l’intelligence collective.
Le dialogue permanent que requiert le management participatif nécessite qu’une nouvelle génération de managers, à la vision nouvelle de leur métier, soit formée à la mise en pratique du concept. En effet, le management participatif remet en cause toutes les techniques classiques de pilotage des équipes, en faisant la part belle à l’écoute, à la délégation et à la communication.
Management participatif : des avantages mais quelques limites
Mettre en place le management participatif au sein de sa structure requiert de savoir baser ses stratégies de développement sur l’autorégulation. Très complexes à mettre en place au sein d’une entreprise habituée au management direct, les bienfaits de la méthode sont pourtant réels :
– Il accroît le sentiment de bien-être au travail, ce qui a un effet direct sur la productivité des employés et leur créativité.
– Les tensions au sein de la structure sont apaisées.
Le management participatif suppose la mobilisation des équipes de salariés. À ce titre, les méthodes collaboratives cherchent tout de même à mettre en avant les résultats individuels, valorisent les compétences de chacun afin de mieux tirer parti des savoir-faire des individus. Ainsi, c’est une technique qui donne beaucoup d’importance au développement personnel. Les managers d’aujourd’hui doivent donc être capables de déterminer les soft skills de chaque collaborateur afin de leur attribuer les justes tâches et de mettre en avant leurs connaissances et leur travail.
La formation des encadrants au management participatif doit être bien menée. En effet, cette nouvelle méthode peut être chronophage à mettre en place et donc s’avérer coûteuse aux entreprises. Les managers doivent aussi être capables de prendre des décisions directes et de les imposer à leurs équipes, notamment en situation de crise ou d’urgence. S’ils souhaitent mener une politique collaborative, il leur faut donc tout de même se former à toutes les techniques du management.
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Le management participatif semble être parfaitement adapté aux attentes et aux modes de travailler des générations Y et Z. Cependant, certains collaborateurs peuvent tout de même apprécier un rapport plus direct et hiérarchique.
